Suzane se définit elle-même comme une « conteuse d'histoires vraies sur fond d'électro ». Elle a la jeunesse lucide et libre, les mots et le corps comme moyens d’expression. Électron libre de cette nouvelle scène électro/chanson, Suzane étouffe les évidences et chante ce que nous sommes.
Avec seulement 3 titres dévoilés, Suzane fait déjà exploser les compteurs avec plus de 5 millions de streamset déjà plus de 90 dates dont certains desplus grands festivals français (Solidays, Francofolies de la Rochelle), des tournées au Japon et en Chine et des premières parties deThérapie Taxi, L’or du Commun ou encoreFeder.
Alors qu’elle pratique la danse classique au conservatoire pendant quinze ans, Suzane se passionne pour la chanson réaliste (Brel, Piaf, Barbara…). Jusqu’au jour où elle envoie tout valser. Exaspérée par les diktats imposés par la danse à haut niveau, la discipline aveugle et les sacrifices personnels, elle arrête la danse et prend un job de serveuse. Elle découvre l'univers de la nuit, ses clubs et sa musique électro. C’est une révélation.C'est à ce moment que son projet artistique prendforme : Suzane sera une artiste électro, avec la danse comme élément central - une danse déstructurée loin de celle qu'elle a apprise plus jeune - sans éluder son amour pour les mots.
Son boulot de serveuse se révèle être un puits d’inspiration : ses clients deviennent des acteurs, qui nourrissent sans le savoir sa prose. Des histoires du quotidien, les gens, les Hommes.
Les chansons de Suzane, c’est le regard d’une jeune femme d’aujourd’hui, à l’heure des addictions vertigineuses et des écrans noirs, des doutes et des espoirs.C’est assez saisissant et furieusement vivant.
Sa musique est dépouillée, elle n’a pas besoin d’effets spéciaux pour viser le coeur. Il y a souvent un beat, des drops, des ambiances qui se croisent ou se mêlent ou se confrontent. Et les mots donc.
Suzane veut expérimenter, ressentir, partager, composer, risquer, bouger, n’être qu’elle-même, quitte à devenir quelqu’un d’autre, le temps d’une chanson, d’un concert, d’une vision.
Sur scène comme dans ses clips, elle porte cette drôle de combinaison bleue. Sa panoplie de super héroïne ? “Avec la danse, j’ai toujours été habituée à enfiler un costume. Ce truc de se dire que je monte sur scène pas habillée comme dans la vie de tous les jours. Dans ma danse, il y a un côté danse de combat. Mon père est un accro des arts martiaux, il regardait les films de Bruce Lee avec moi et j’ai été inspirée par sa combinaison jaune, celle de “La Fureur du Dragon”. Dès que je porte cette combinaison, je deviens Suzane… Et Suzane me permet d’être moi-même tout en étant quelqu’un d’autre.”
Cet EP est une carte de visite de l’univers de Suzane qui croque la vie mais surtout les comportements à travers des portraits et des situations. “J’ai toujours aimé les mots. Ma musique, c’est ce que je vois, ce que je perçois”confesse-t-elle.
D’une anecdote personnelle, Suzane possède ce don d’en faire quelque chose qui flirte avec l’absolu. Elle écrit pour ceux qui ne savent peut-être pas regarder comme il faut, pour ceux qui ne parviennent pas à trouver les mots adéquats pour panser leurs blessures.
“Suzane”, chanson CV, introspection totale. C’est la gamine qui n’a pas oublié les barrières mentales, les conseils trop prudents, c’est la femme en 2019qui serre les poings et avance, coûte que coûte, parce qu’elle sait que ce qui sépare souvent le rêve de la réalité, ce sont les mots des autres, ceux qui n’ont pas eu l’audace de dépasser la peur. C’est Suzane. Pour qui rien n’est impossible: “Maintenant, je me sens bien, j’ai le sentiment d’être sur le chemin sur lequel j’ai toujours voulu être. Je ne m’ennuie plus moi qui me suis tellement souvent ennuyée. C’est ça, la vie, je crois, non?”
“L’Insatisfait” porte bien son nom. C’est la vie et les limites qu’on lui prête, les rêves de pacotille auxquels on s’attache sans même savoir pourquoi, ce sont les cages qu’intègrent les gens sans réfléchir, oiseaux pathétiques…
“Anouchka” est une chanson très intime. Belle comme un secret brûlant: “Ça a été dur cette chanson, la plus longue à écrire. Parce que je voulais être très juste. J’ai écrit cette chanson en espérant que les filles qui se reconnaîtront s’accorderont enfin le droit d’être elles-mêmes.”
Enfin, « SLT » dont le titre fait écho au début d’une conversation banale sur un « chat » digital. Trois lettres qui cachent une discussion malheureusement tout aussi commune, une situation parmi tant d’autres qui illustrent ce que c’est d’être une femme aujourd’hui.
Et c’est ce qu’est Suzane, une battante au grand cœur et à la détermination tenace.
Qu’elles soient mélancoliques, ironiques, sombres ou solaires, intimes ou universelles, entraînantes ou poignantes, - et elles ont souvent l’intelligence de ne pas forcément choisir-, les chansons de Suzane ont décidé de n’en faire qu’à leur tête et de rester dans la nôtre.
Suzane continue sa formidable ascension sur scène après un concert complet aux Etoiles (Paris) le 13 décembre et une Gaîté Lyrique le 16 avril2019 et plus de 100 dates à venir dans toute la France dont Les Vieilles Charrues, lefestival Fnac Live, le Montreux Jazz festival, les Francofolies de Spa…